Aujourd'hui, la lutte

 


En 2012, plus de 350 personnes ont été assassinés en Corse, soit le taux de meurtre par habitant le plus élevé d’Europe, il se trouve même devant la Sicile, pourtant berceau de la mafia mondiale. Il n’y a pas qu’en Corse où le nombre d’assassinats est effarant, en ce moment, à la radio, chaque semaine, on apprend qu’un homme a été tué par balles de Kalachnikov, à Marseille ou à Grenoble, lors d’un règlement de compte.

Depuis septembre 2009, un organisme a été créé : Le SIRASCO ( Service d’Information, de Renseignement et d’Analyse Stratégique sur la Criminalité Organisé). C’est une branche de la DCJP ( Direction centrale de la police judiciaire) sous le contrôle de la Police Nationale française. SIRASCO est composé d’une vingtaine d’enquêteurs issus de la Police, de la gendarmerie mais aussi du contre-espionnage. Son but est de lutter contre le crime organisé et donc la mafia et pour cela, elle dispose d’une base de données de 25.000 noms d’entreprises ou d’individus. Ses membres doivent se poser les bonnes questions : Combien de millions sont blanchis dans l’Hexagone à travers des investissements immobiliers, économiques ou commerciaux ? Les prises de contact repérées en Corse se concrétiseront-elles ?

La France accuse un retard dans la lutte anti mafieuse, elle essaie de combler ce retard au plus vite. 

En Italie, une commission anti-mafia existe depuis 1963, elle est composée de députés e de sénateurs.

A Naples, un centre de formation anti mafieux à même ouvert ses portes. Il pourra conseiller et donner des indications sur la lutte anti-mafia aux polices des 190 pays membres d’Interpol.

 

Dès que l’on évoque la lutte anti-mafia, les noms de Giovanni Falcone et de Paolo Borsellino reviennent avec insistance. Ces deux juges ont œuvrés pour l’arrestation de nombreux grands noms de la mafia italienne. Ils ont été assassinés en 1992, d’abord le premier lors d’une explosion de 500kg de dynamites sur l’autoroute de Palerme puis le second, deux mois plus tard, à Palerme.

En France, Pierre Michel a été un juge opposé à la criminalité à Marseille. Très efficace, il a démantelé nombres de réseaux, il s’est notamment attaqué à la French Connection, durant sa courte carrière, achevée brutalement en 1981, assassiné par des hommes de main de Gaëtan Zampa, alors parrain de Marseille.

La lutte reste très difficile, car les organisation anticriminelles se heurtent à l’adaptabilité à tout instant à diversifier leurs flux financiers sans limites dans le monde entier. Les enquêtes transnationale pour remonter les filières des organisations sont donc de véritable casse-tête pour les organisations policières. Interpol, deuxième plus grande organisation au monde, a notamment été créée pour une meilleure coordination entre pays. 

 

Giovanni Falcone tend à nous rassurer quant à l’avenir des mafias : « La mafia est un phénomène humain et, comme tous les phénomènes humains, elle a un début, une évolution et aura par conséquent une fin. »